
BURN OUT
C’est une maladie de civilisation qui naît du trop. Il touche les sujets assidus qui désirent s’investir, les perfectionnistes dures à la tâche qui tentent de ne pas écouter les signaux envoyés par leur corps. Les professions menacées sont préférentiellement : les professions médicales (infirmiers, médecins, dentistes, pharmaciens…), les enseignants, les managers.
Le Burn Out en vidéo sur la chaîne YouTube Omaya MétaSanté ici: https://www.youtube.com/watch?v=W9NKE0qoIg8
Petit à petit la fatigue s’installe, s’enracine profondément : l’individu cherche alors un refuge en s’isolant. Suivront les troubles du comportement car la personne se sent écartelée. Elle perd le contact avec elle-même, avec les autres ; le tout est noyé dans un immense vide avec perte de sens.
Statistiquement, le burn out reste actuellement sous diagnostiqué. Loin d’être un fourre tout, le burn out est révélateur des excès de sollicitations infligées par la société aux individus et mérite d’être analysé. Les stimuli quotidiens trop nombreux, en perpétuel mouvement tant au niveau familial que liés au monde du travail usent la personne émotionnellement, physiquement et spirituellement.
Le patient diagnostiqué peut trouver des alternatives aux antidépresseurs qui ne sont pas l’indication car l’enjeu est considérable :
- L’être humain programmé pour faire face à 5 à 7 stress par semaine en subirait actuellement 50 par jour en Amérique du Nord.
- David Servan Schreiber, dans son livre « guérir le stress, l’anxiété et la dépression » note que les études cliniques montrent 50 à 70% de toutes les consultations chez le médecin sont motivées avant tout par le stress.
- Les enquêtes de la fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail soulignent que 50 à 60% de l’absentéisme au travail est en rapport avec le stress et abouti à une enveloppe cout de 20 milliards par an pour l’Union Européenne.
- Un rapport fait à la demande du premier ministre en 2010 positionne le burn out comme un enjeu majeur de santé publique et de politique de travail.
Le syndrome du burn out résulte d’un stress chronique au travail avec accumulation d’évènements mineurs accompagnés des notions de conflits, d’ambigüité des rôles, de perspectives de déroulement de carrière et de choix des stratégies de coping. C quoi le coping? Face à un stress au travail, l’attitude de l’employé n’est pas passive, il cherche à faire face. Lorsqu’il considère que ses ressources risquent de ne pas lui permettre de surmonter une tâche qui lui incombe, l’individu met en place des efforts cognitifs et comportementaux destinés à faire face : c’est le coping.
Lorsque les stratégies de coping mises en place par la personne dysfonctionnent, c’est à dire ne sont pas efficaces, et s’accumulent, l’épuisement professionnel peut surgir. Un consensus semble émerger pour définir le burn out comme un trouble de l’adaptation car il s’agit bien là d’un processus engendré par un environnement stressant sur l’individu.
Les signes touchent à de nombreuses dimensions de la personne :
- dimension émotionnelle : angoisse, dépression
- dimension cognitive : difficulté de se concentrer, de prendre des décisions
- dimension motivationnelle : perte d’intérêt pour son travail
- dimension mentales : conduites addictives, isolement, cynisme
- dimension physiologique : diabète de type 2 (5)
Les symptômes de burn out ou de risque important de burn out sont peu spécifiques et les troubles se chevauchent avec ceux de l’anxiété et de la dépression. Le burn out partage avec la dépression les symptômes dysphoriques que sont la fatigue, la difficulté à se relaxer en dehors du travail ou encore les difficultés de concentration ressenties par le patient. Cependant le burn out peut évoluer vers une véritable dépression.
Les agents stressant rencontrés dans le monde du travail sont nombreux et appartiennent à 5 types (10) :
- conditions de pénibilité : bruit, manque de moyens, revenus insuffisants
- manque d’organisation, réformes, évolution des méthodes de travail avec tâches contradictoires
- surcharge de travail, problème d’horaires
- manque d’autonomie, de reconnaissance, de soutien par sa hiérarchie
- conflits humains et violence au travail
Le burn out est donc la phase ultime de développement d’un stress chronique dans le monde du travail : la personne n’arrive pas à prendre du recul et l’organisme subit des modifications physiologiques. D’un point de vue biologique, il se produit une véritable dynamique de marqueurs biologiques : cortisol, DHEA, amylase du pancréas, catéchomalines (neurotransmetteurs). Lorsque le stress devient chronique, les récupérations ne se font plus complétement, les équilibres sont rompus et les traces apparaissent au niveau biologique. On appelle cela la charge allostique mesurable par un index de bio marqueurs.
Le terme burn out n’a pas de place dans la classification de psychiatrie ni dans les manuels de diagnostic et il n’est toujours pas aisé de distinguer les termes de stress, dépression, burn out car les similitudes sont nombreuses.
Quelles solutions :
Approche micronutritionnelle :
- perméabilité intestinale : notre intestin est le siège de notre identité profonde et de notre mobilité. En burn out, ce cerveau est bloqué.
Substances naturelles : glutamine, zinc, thé vert, probiotiques,
- déficit en magnésium : le stress induit une fuite urinaire importante en magnésium et une amplification des réactions comportementales pouvant aller à l’anxiété voir jusqu’a la tétanie ainsi qu’une fatigue importante donnant cette sensation d’épuisement.
- déficit en vitamines B qui peut aggraver la réponse comportementale et l’humeur lors de syndromes dépressifs
- perturbation des neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline impliqué dans le contrôle de l’anxiété. La séorotonine est l’hormone de l’humeur, de l’appétit et du sommeil. La dopamine est l’hormone de la motivation et de la récompense. La noradrénaline est l’hormone de la vigilance, l’attention et l’éveil.
Tryptophane et tyrosine seront donc intéressants pour relancer ces voies de synthèse souvent éteintes par un stress chronique.
- renforcer les apports en omega 3 pour protéger le cerveau de l’action du cortisol fabriqué par les surrénales à cause du stress. On prévient ainsi les phases de dépression.
- régénérer les glandes surrénales souvent épuisées à l’aides de plantes adaptogènes : gingseng, rhodiola, ashwaganda, astragale, eleuthérocoque
Thérapies comportementales et cognitives :
Dans la situation d’un burn-out, il y aura nécessité d’une prise en charge en psychothérapie, qui visera notamment à restaurer l’estime de soi.
Les thérapies cognitives permettent la mise en place d’outils visant au contrôle du stress et à une meilleur régénération des surrénales tout en apportant une meilleure maitrise de ses émotions.
Je reviendrai davantage sur toutes ces techniques dans le module n°3 du parcours Omaya MétaSanté.
- Cohérence cardiaque :
La cohérence cardiaque est basée sur la pratique de mouvements respiratoires d’inspiration et d’expiration lents et souples et faire une pause de quelques seconde avant de repartir sur une nouvelle inspiration . Ses mouvements respiratoires visent à stimuler le système nerveux sympathique. La cohérence qui se met en place au niveau cardiaque grâce à la pratique de ses mouvements respiratoires permet d’envoyer un message de stabilité au cerveau émotionnel qui renforce en retour la cohérence cardiaque.
Ses effets :
- au niveau individuel : baisse de la tension artérielle, augmentation du taux de DHEA , baisse du taux de cortisol, amélioration des syndromes prémenstruels, baisse de la fatigue, augmentation de la production d’Ig A, baisse des insomnies, du sentiment d’épuisement, de l’anxiété.
- au niveau des conditions de travail : ambiance plus harmonieuse, réunions plus productives, cadres ayant l’esprit plus clair, meilleure écoute mutuelle, amélioration de la réussite aux examens chez les jeunes.
- EMDR
Il s’agit d’amener le patient à visualiser la situation déclenchant le stress en lui demandant d’opérer simultanément des mouvements oculaires proches de ceux observés dans les phases de sommeil rapide, c'est-à-dire pendant les rêves. Le patient au début arrivera à revivre des scènes connectées à l’épisode traumatique et oubliées puis il finira par retrouver le chemin vers le souvenir traumatisant et y substituera une nouvelle émotion redimensionnée par le moment présent en dehors du contexte dangereux vécu au moment du traumatisme.
- Méditation de pleine conscience
Cela nous vient des pratiques de méditations des bouddhistes.
La pleine conscience est un état dans lequel l’esprit du sujet ne se laisse pas emporter ou parasiter par des pensées, sensations ou émotions relatives à des expériences présentes, passées ou futures susceptibles de survenir.
Dans la pratique de la méditation le sujet est un acteur fondamental, il se prend en charge et évolue vers l’autonomie. Les patients sont invités à pratiquer la méditation chez eux plusieurs fois par semaine par périodes de 30 à 45 minutes et les recherches montrent le lien entre la pratique (qui est essentielle) et l’action thérapeutique.
- EFT
Technique psychocorporelle qui stimule les méridiens énergétiques chinois avec le bout de nos doigts par tapotement, l'EFT permet de déprogrammer des réactions émotionnelles gravées en nous qui provoquent stress, peur ou anxiété.
- mBraining
Le mBraining qui est une technique d'intégration de nos multiples cerveaux est basé sur les neurosciences, les sciences cognitives, la cohérence cardiaque, la PNL et la philosophie spirituelle au dela des religions.
Le mBraining vous fournit de nombreuses pratiques et méthodes faciles à apprendre, pour communiquer et puiser dans l'intelligence innée de vos multiples cerveaux. C’est un ensemble d’outils simples qui reposent sur la respiration équilibrée et qui permettent d’aligner les centres neuronaux du cœur, de la tête et du ventre. Ceci favorise un état au quotidien de cohérence globale, de résilience où l’intuition, la créativité et l'énergie viscérale sont en harmonie.La finalité est d’atteindre un état de sagesse afin de prendre les bonnes décisions pour soi.
Pour etre en phase avec lui meme, il faudra Apprendre à se reconnecter avec son corps par la pratique du sport, du yoga, du rire.
Plus d'informations sur le Burn Out en vidéo sur la chaîne YouTube Omaya MétaSanté ici: https://www.youtube.com/watch?v=W9NKE0qoIg8
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